Un mur "de la honte" peut en cacher un autre
Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’effondrait. Sa chute marquait symboliquement la fin de l’horrible cauchemar né de l’idéologie nazie. 20 ans après, nous célébrons cet anniversaire.Pour autant, cette célébration ne doit pas nous faire oublier qu’aujourd’hui encore des murs sont construits dans le monde pour séparer des populations ou les enfermer.
Ainsi depuis 2002, l’Etat d’Israël a entrepris la construction d’un mur de plus de 720 kms au motif de protéger ses colonies installées, en toute illégalité, dans les territoires occupés. Sa construction rend encore plus précaire la survie des populations Palestiniennes et ’accompagne d’humiliations, de spoliation des terres, de destruction des cultures et des habitations sans mesures compensatoires.
L’édification de ce mur a maintes fois été condamnée par l’ONU et surtout par la Cour Internationale de Justice qui, dans son avis du 9 juillet 2004, précise : « L'édification du mur qu'Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international ».
Si faire preuve de mémoire est un devoir, ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe aujourd’hui en est un autre.
G.M.