Contre les expulsions, journée nationale d'action le 27 septembre à l'appel de RESF

Publié le par MRAP Moselle

Sarkozy a donc sifflé la fin de la « récréation ». La régularisation prétendument opérée sur la base des critères de la circulaire du 13 juin a été une opération des plus arbitraires : premiers venus, premiers servis. Pour les Préfectures, un seuil à ne pas dépasser, et avec 6924 régularisations, elles sont dans les clous !
Désormais retour aux choses sérieuses pour Sarko : l’objectif est de faire le plein pour les charters, les expulsions vont reprendre de plus belle !

Le Réseau Education Sans frontières appelle à une journée de mobilisation dans toute la France le mercredi 27 septembre.

En Moselle deux initiatives sont prévues :

    à Thionville :
RESF Thionville, Fensch, Orne et Pays Haut appelle à manifester
le 27 septembre de 18 h. à 19 h.

Boulevard Foch, petite place du marché en face du Théâtre municipal de Thionville

    à Metz : 
RESF appelle à une manifestation dans les rues du centre ville,
rassemblement le 27 septembre à 18 h,
Colonne de Merten, entrée rue Serpenoise




Communiqué national du Réseau Education Sans Frontières :

80% de perdants au loto de Sarko ?

"Plus de 33.000 dossiers reçus en préfecture cet été dans le cadre de la circulaire du 13 juin. Un immense espoir.... Parmi toutes les familles concernées, qui remplissaient pour la plupart les critères définis par le ministère, seules 6.924 ont été régularisées, sans surprise. Les préfectures ont ignoré les dossiers et appliqué les quotas définis à l’avance par le Ministère de l’Intérieur. Un soulagement pour 6.924 parents d’élèves, mais l’angoisse pour les 26.614 familles refusées au loto Sarko ! Certaines n’ont toujours pas reçu de réponse. A ces familles s’ajoutent toutes les personnes seules ou les couples qui ne remplissaient pas les conditions de la circulaire et qui, de ce fait, n’ont pas déposé de demande. Pour elles, pas de faux espoir, mais la même peur d’être expulsées.

Tous ces gens vivent aujourd’hui dans l’attente et l’angoisse.

"Quelqu’un qui n’a pas de papiers en France a vocation à être raccompagné chez lui", a déclaré le ministre de l’Intérieur, en précisant bien que le fait d’avoir un enfant scolarisé ne donnait pas le droit de rester en France.
Le 15 septembre, il adresse une nouvelle note aux préfets : "Vous êtes amenés à mettre à exécution, conformément à la loi, des mesures d’éloignement à l’encontre d’adultes, parents d’enfant (s) mineur (s), dont vous avez rejeté la demande de régularisation. J’appelle tout particulièrement votre attention sur le fait que l’exécution de ces mesures ne doit en aucun cas donner lieu à l’interpellation de ces adultes par les services de police ou de gendarmerie dans l’enceinte ou à proximité immédiate d’un établissement scolaire."
C’est vrai : une interpellation à 6 heures du matin au domicile familial, c’est beaucoup plus humain.

Au cours de l’été, le chasseur d’enfants a mis dehors quelques familles et jeunes majeurs scolarisés : les chaises vides d’Abdallah, Aminata D., Aminata S., celle de Khalid, de Mourad, de Vladislav, celle de Jeff, celles des enfants Nouridou, des enfants Mutischi... sont autant d’expulsions brutales et injustes :

À Chartres, la police tout de même est entrée dans une école maternelle pour récupérer un enfant de 2 ans et 1/2 dont les parents étaient en rétention.
À Soissons, une famille malgache vit cachée après avoir été arrêtée.
À Montereau, un père de famille, débouté de la circulaire du 13 juin, fait la grève de la faim.
À Bagneux, à Cholet, à Paris des enfants attendent le retour de leur père, expulsé pendant l’été.
Et à Cachan, des dizaines de familles vivent dans des conditions inhumaines. Chaque jour sur le chemin de l’école, ces familles sont harcelées, bousculées, interpellées et malmenées par la police.

Mais le Réseau Education Sans Frontières continuera, avec toutes les associations qui le composent et tous les citoyens qui soutiennent son action, à construire un réseau de soutien et de solidarité autour des personnes et des familles menacées et de leurs enfants. Demain, partout, enseignants, parents d’élèves, élèves, voisins, citoyens, élus... nous serons encore là pour empêcher les expulsions et réclamer la régularisation permettant à tous de vivre parmi nous dans la dignité.

La solidarité doit l’emporter contre la chasse à l’enfant...
Mercredi 27 septembre, devant les Préfectures, dans toute la France
Nous dirons NON aux expulsions aujourd’hui comme à la fin de l’année scolaire.

Nous exigerons des papiers pour tous
par un titre de séjour “vie privée et familiale”.

Rejoignez-nous nombreux pour dire que, tous ensemble,
nous voulons pouvoir continuer à construire un avenir de justice et de fraternité !"


 
Voir le site de RESF

Publié dans Migrations

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