"L'armée du crime"
Aucun groupe de lutte contre l'oppresseur ne fut plus ravageur. Ses membres exécuteront des centaines d'attentats, dont le meurtre d'un général SS, et des déraillements de trains. Arrêtés sur délation par la milice française et remis à la Gestapo, vingt-trois de ces résistants furent torturés et fusillés au mont Valérien. Le visage d'une dizaine d'entre eux figura sur l'affiche «L'armée du crime» placardée dans toute la France.
Le courage et le sacrifice de ces étrangers, jeunes pour la plupart, qui moururent pour la France, n'étaient pas très connus jusqu'au poème d'Aragon, «L'affiche rouge», mis en chanson par Léo Ferré. Il donna ensuite lieu à un film portant le même titre et réalisé par Franck Cassenti.