240 immigrés africains interpellés à Rabat et expulsés du Maroc
Deux cent quarante immigrés d'Afrique subsaharienne "en situation irrégulière" ont été interpellés samedi à l'aube à Rabat pour être expulsés via la frontière algérienne (est du Maroc), a-t-on appris de source policière.
Ces immigrés, de différentes nationalités, seront remises aux autorités algériennes après un avis du parquet qui a été notifié aux personnes interpellées, a indiqué la police à l'AFP.

"Ces personnes ont été refoulées dans le respect de leur dignité. Ils doivent quitter le Maroc à partir de la frontière marocaine d'Oujda (est)", un des points frontaliers avec le territoire algérien", a ajouté un responsable de la préfecture.
Le Maroc applique un principe consistant à expulser les immigrés clandestins vers le pays - généralement l'Algérie - qu'ils ont traversé pour entrer dans le royaume.
Contacté par l'AFP, un ressortissant congolais, Roger Neno, indique que lui et cinq autres Africains ont été réveillés à l'aube par la police dans une maison du quartier Nahda. Après vérification, la police les a fait monter dans un bus avec d'autres immigrés, a-t-il dit.
Cinq bus se dirigeaient vers Fès (200 km à l'est de Rabat), a-t-il ajouté, affirmant ne pas savoir encore quelle était la destination finale du convoi.
L'association marocaine "Amis et familles des victimes de l'immigration clandestine" (AFVIC), contactée par l'AFP, a indiqué que les interpellations avaient eu lieu au quartier Nahda, mais aussi à Taqaddoum, un quartier populaire où habitent des centaines d'immigrés pour la plupart en situation irrégulière.
› Source AFP 23.12.2006